dimanche 30 mars 2008

On nous écrit de Berlin

Grands troubles et tumulte reignent au pays de la Hefeweizen, le gouvernement ayant ordonné aujourd'hui d'abandonner la notation musicale au profit de l'alphabet latin. Peuple au génie musical fort apprécié, les mangeurs de sauerkraut sont donc les derniers en liste à se ranger derrière l'alphabet des Romains, pour le moins dominant en occident.

Le Chancelier a indiqué qu'en raison de l'impopularité grandissante de la notation musicale moderne, les communications écrites avec l'étranger, voire même entre générations à l'intérieur même des frontières, avaient atteint un stade d'incompréhension jamais vu depuis la chute de Babel. Toutes les nouvelles oeuvres et autres documents devront donc être rédigés à partir des fameuses vingt-six lettres et rythmées uniquement à l'aide de la virgule, du point et du deux points. L'utilisation du point-virgule n'a pas été autorisée pour cause d'ambiguïté.

Certaines voix discordantes appellent au boycottage de cette loi, estimant l'alphabet latin particulièrement inapproprié pour le peuple allemand et l'expression de son génie créatif. Ils renvoient d'ailleurs à la traduction d'une pièce de Judenstein, désormais fort populaire mais d'une intelligence jugée douteuse ("Naaa naa naa nananànaa, nananànaa", ndrl), par le groupe anglais The Beatles.

Aucun commentaire: