vendredi 27 mars 2009

De la sensation d’être en tabernacle

Je m’étais dit que j’allais attendre un peu avant d’écrire là-dessus, le temps que ma frustration diminue minimalement, que ma tabarnaquitude s’efface. Rien n’est parti, toujours aussi frustré. Donc, voilà.

Mercredi 25 mars 2009, spectacle des Weakerthans à Québec, au Cercle avec les Constantines en première partie (comme d’habitude, vous me direz). J’ai vu le groupe de Winnipeg probablement cinq ou six fois en spectacle. Mis à part une prestation moins inspirée la toute première fois, avant la sortie de Reconstruction Site, j’apprécie toujours beaucoup. J’ai d’ailleurs encore adoré leur présence scénique discrète mais chaleureuse, cette espèce de plaisir adolescent de jouer de la musique devant des gens qui connaissent les paroles par cœur jusqu’à la dernière intonation. Les Constantines étaient égaux à eux-mêmes, une bonne première partie de rock canadien un peu stoner. La sauce s’étirait un peu vers la fin, mais leurs quelques fans inconditionnels compensaient pour le manque d’entregent du groupe.

Donc, côté musique, c’était très bien. Côté public, c’était horrible.

Je n’ai absolument rien contre les amateurs exubérants, ceux qui crient leur joie, laissent aller leur fou et se remuent le popotin sur les rythmes endiablés. J’ai plutôt tendance à les admirer : ils s’amusent et incitent les groupes à se donner encore plus sur la scène. Ils sont souvent la bougie d’allumage qui transforme un show correct en party.

J’en ai par contre beaucoup contre les gens qui crient pendant les chansons clames et introspectives qui amènent une ambiance feutrée à un show. J’en ai particulièrement contre les ouèreux qui vont à des shows parce que c’est cool et qui passent leur soirée à parler à côté de moi en se foutant éperdument du groupe qui se produit sur scène.

Pourquoi ne pas respecter un groupe, de surcroit indépendant, qui vient présenter un show dans une petite salle? Est-ce que ces mêmes épais iraient jaser pendant une pièce de théâtre, un film ou un spectacle de danse? Le plus frustrant dans l’histoire est que ces morons déplaisant se défendent de leur bon droit de faire chier les autres spectateurs. Par exemple, après avoir averti deux abrutis qu’ils dérangeaient tout le monde, ils se sont mis à argumenter qu’ils ne s’étaient pas vu depuis longtemps et qu’ils avaient droit de parler. Évidemment, leurs cerveaux atteints par le manque de circulation causé par des jeans trop serrés ne leur ont pas permis de se rendre compte de la crétinerie de leur réflexion.

En résumant leur position, on se retrouve devant : moi avoir payé pour show, moi voir ami, moi parler parce que moi veut parler, moi déranger tout le monde parce que moi bon client et finalement, fuck les autres, fuck le groupe. Le plus dérangeant, c’est que je sens une tendance à la hausse dans la moronie des spectateurs. Rien de scientifique dans mon observation, mais c’est comme si les shows à Québec étaient un prétexte pour aller deviser sur les choses de la vie.

Donc, finis les shows pour moi. Et puis, chers morons, allez donc prendre une camomille tranquilles plutôt que de gâcher les shows que j’aurais aimé entendre.

mardi 24 mars 2009

Cinéma

Grosse journée de cinéma d'après-midi, selon le TV Hebdo. En effet, deux films de Greg Evigan étaient présentés: 

Trouvé
(Found) (5) É.-U. 2005. Un couple accueille une jeune femme qui prétend être sa fille kidnappée seize ans plus tôt.

et

Mary Higgins Clark: Ce soir, je veillerai sur toi
(Mary Higgins Clark: He Sees You When You're Sleeping) (6) Can. 2002. Pour aller au ciel, un courtier mort prématurément doit retourner sur Terre afin d'aider une famille aux prises avec des gangsters.

Un peu plus, je croirais à un festival Greg Evigan à TQS. Dire qu'on doutait des frères Rémillard.

vendredi 13 février 2009

F. Haas-Staedtler, philosophe méconnu

F. Haas-Staedtler (1820-1901) est un philosophe allemand originaire des environs de Nuremberg. Né en 1820, Staedtler a notamment étudié la philosophie, les mathématiques et l’astrologie à la célèbre université Humbold de Berlin. Malgré sa graduation très rapide de l’université à l’âge de 18 ans, il prend plusieurs années avant d’atteindre une certaine notoriété dans les milieux intellectuels berlinois. Il finit tout de même par acquérir le respect de Karl Marx lors de longues discussions passionnées dans les cafés de la FriedrichStrasse. Il aurait d’ailleurs inspiré certaines des réflexions marxiennes d’avant l’écriture du Manifeste du parti communiste. 


Après avoir participé à la fondation de la Première Internationale, Staedtler développe un goût pour le nationalisme allemand naissant. Il se range derrière les autorités aristocratiques prussiennes et milite pour l’unification de l’Allemagne. Il se rend en Saxe en 1859 afin de mesurer l’appui populaire à l’unification. Il tente du même coup de faire des Allemands des Sudètes des sujets de l'Allemagne à naître, ce qui échoue à cause de l’influence des hussites tchèques. 


Sa pensée philosophique se veut un savant mélange de proto-communisme libertaire et de rigueur prussienne. Il sera surtout reconnu pour sa volonté de faire comprendre à ses contemporains l’idée de frieundschaftstationgründ, généralement traduit par la « compréhension des perceptions par l’expérience ». On considère que Staedtler a fortement inspiré la pensée wébérienne, notamment en ce qui a trait à ses travaux sur la rationalité. 


Il a terminé sa vie en enseignant la philosophie et en traduisant Le Capital en slovaque, langue de sa deuxième femme, Bretta Schneidbrett. Il a influencé des jeunes philosophes structuralistes, notamment H.B. Bleistift et Klebeband Aufrolle.


mercredi 11 février 2009

Prose bituminale

La sphate est de retour dans sa magnificence, du moins pour un petit moment. Le bitume m’a souris, enveloppé dans un blanc manteau de brouillard épais, presque chaud. Les chars sont disparus pendant quelques minutes, juste le temps de penser que ça allait mieux et que je pouvais prendre la rue au complet, pour moi tout seul.

 

Ça augure bien, pour moi on va s’en sortir cette année encore. 

jeudi 5 février 2009

Dans la catégorie "on tue la une"

Cyberpresse arrive encore à m'impressionner par sa pertinente couverture des cours du sirop.

 

mardi 3 février 2009

Les Anglais appellent ça un "understatement"

Donc, comme ça Éric Lapointe a des problèmes de santé. L'understatement du jour revient à son relationniste ou son agent de presse ou peu importe: «Il n'est pas totalement alerte, mais il n'est pas dans le coma». C'est vraiment la façon la plus bizarre d'être positif.

Je suis peut-être pas beau, mais au moins je ne suis pas dans le coma. Non patron, je n'ai pas fini mon dossier dû pour hier, mais au moins je ne suis pas dans le coma. Oui monsieur l'agent, j'ai pris une brosse avant de conduire mon char, mais au moins je ne suis pas dans le coma. Oui chérie, je me suis assis sur le chat, mais au moins je ne suis pas dans le coma.

vendredi 30 janvier 2009

Des scientifiques testent une hypothèse sur la génétique des lions

Cité du Vatican

Des scientifiques romains ont testé aujourd'hui leur hypothèse sur la génétique des lions. En effet, une équipe de généticiens a tenté de prouver que le goût de manger des chrétiens est inscrit dans les gènes des lions. Afin de prouver cette nouvelle théorie, les scientifiques ont mis tête à tête un lion choisi au hasard et un pape dont nous tairons le nom.


Le résultat est assez évident.

Retour sur La Tuque et ses ponpons

Donc, la Mauricie a réussi à refaire parler d'elle internationalement avec cette fantastique décision du maire de la ville d'interdire le vélo en hiver après la mort d'un cycliste. UrbanVelo en parle, BikeForums le mentionne, RoadBikeReview en discute aussi, formant un magnifique consensus dans le monde du 2.0: il y a quelque chose de bizarre dans l'eau de La Tuque. Une bonne grande gorgée d'eau de Shannon ferait peut-être pas pire en matière de politique.

Meilleur commentaire jusqu'à maintenant sur le sujet: " à quoi tu t'attends, ils ont voté pour Jean Chrétien toutes ces années".

Suggestion pour le nouveau slogan de la mairie: Tricottes moi un moron.

mardi 27 janvier 2009

Y a-t-il une tête en dessous de la tuque?

Donc, comme ça La Tuque veut interdire le vélo en hiver après qu'un cycliste se soit fait tuer par un truck de pitounes. Pour être un peu plus cohérent, il faudrait interdire de tuer des cyclistes avec un truck de pitounes. Hiver comme été.

Apparemment, il n'y a pas qu'à Hérouxville que les autorités municipales ont retenu leur souffle à la naissance.

samedi 13 décembre 2008

B to the R to the O to the O to the etc.

Pour une raison que je ne comprends pas encore, ce vidéo me fait vraiment rire. C'est probablement à cause du magasin d'eau bio:

A Message from the Brooklyn Tourism Board from jeff on Vimeo.

De la politique et du poil

Dans un effort désespéré pour reprendre le contrôle de l’économie nationale, l’administration Bush a accompli un dernier soubresaut législatif hier à Washington. Le gouvernement républicain sortant a en effet donné le feu vert à la déréglementation dans le secteur du poil. Pour l’occasion, Condoleeza Rice arborait une barbe de trois jours et Dick Cheney, que l’on n’avait pas vu en public depuis la pendaison de Saddam Hussein, portait fièrement un jewfro rappelant Kool and the Gang.

La nouvelle politique, visant à stabiliser les cours mondiaux du poil en donnant confiance aux professionnels de la capillarité, devrait entrer en vigueur dès le début de la semaine. Un tsar du poil sera nommé demain par la Maison blanche afin de superviser les opérations.

Le marché du poil s’est montré réceptif à l’initiative, malgré une chute des cours en fin de journée. La confiance semblait au rendez-vous. Effectivement, sous le couvert de l’anonymat, un courtier en poil s’est même laissé emporter par l’émotion en prévoyant le retour des cheveux gauffrés d’ici à la fin de 2009. Cette information n’a pu être confirmée par aucun autre expert du domaine même si des rumeurs de tractations laissent envisager un avenir un peu meilleur pour le poil à partir du deuxième trimestre de 2009.

Le marché du poil asiatique est resté tout de même assez frileux à la nouvelle américaine, particulièrement à Tokyo où les règles capillaires sont toutes autres. L’Europe attendait de constater les effets de la nouvelle politique avant de se prononcer sur l’avenir du mini-pad, présentement en vague dans les vieux pays.

L’équipe d’Obama serait à étudier la possibilité de nationaliser le poil dès les premières semaines de son accession au pouvoir en janvier 2009.

vendredi 12 décembre 2008

Encore des chars














De l’impertinence des signets

Il y a des journées où la neige qui tombe nous rappelle avec nostalgie les soirées d’enfance à écouter Peter le chat sans queue à ciné-cadeau. Nous nous souvenons avec un peu d’humidité dans les yeux et les bas mouillés par une marche un peu trop longue de toutes les glissades de fonds de culottes sur une glace à la couleur invraisemblable.

Signe des temps ou improbable fracture du continuum, j’ai trouvé dans mes favoris internet (et non ceux qui sont sur mes tempes) un lien vers un magasin de pièces automobiles. Je n’ai pas d’auto. Est-ce assez pour nous faire croire à une conspiration du Big Three, maintenant accumulés à la faillite et au pied du mur? Dans une période de crise économique où la récession n’ose même pas dire son nom, de peur de se changer en dépression, la dépression elle-même tente de se distinguer du burn-out, dénomination tellement années 80.

La glace se forme sur le fleuve, invariablement, pendant que le touristes s’émerveillent devant (et dedans) la slush sur les trottoirs du Vieux Québec. Ils auront évidemment tout le loisir de sécher une fois retournés dans le confort de leur Journey’s End au coin du boulevard Hamel. Ils siroteront une orangeade à la Belle Province en se regardant dans les yeux. Ils constateront qu’ils sont chanceux de vivre aussi aisément à une époque où même les pauvres n’ont plus le goût de fêter Noël, à moins d’être pris en charge par un présentateur télé gignolant joyeusement.

jeudi 4 décembre 2008

Politique fédérale

Si jamais le score est encore à égalité après la période de prorogation, est-ce qu'on va aller en tir de barrage?

lundi 1 décembre 2008

Des bermudas en viande pour Dick Cheney

Faites vite, le mandat de Bush-Cheney tire à sa fin. Offrez au vice-président des bermudas en viande.

Fail!

L'humain apprend de ses erreurs. Certains apprennent plus souvent que d'autres, ou du moins partent de plus loin. Ryan O'Byrne est un de ceux-ci. Pour ceux qui s'intéressent la bêtise, les internets sont plein de ressources pour vous.

En V.O. québécoise, le Bêtisier fait son travail à merveille. En version internationale, surtout américaine, Failblog est difficile à battre.

mercredi 19 novembre 2008

Étude comparative

Un commentaire de David Brooks, paru hier dans le New York Times
Tamar Lewin of The New York Times reported on studies that show that the women
selected to be Playboy Playmates of the Year tend to look more mature during
recessions — older, heavier, more reassuring — though I have not verified this
personally.
Si vous suivez l'actualité économique, vous comprendrez que Playboy devrait présenter des grosses tapounes pendant un petit bout de temps.

vendredi 7 novembre 2008

Mariobama

Mario commence à se prendre pour Obama. Évidemment, après s’être tour à tour pris pour Robert Bourassa, Mike Harris et Stephen Harper, le rôle va être drôlement difficile à assumer. Évidemment, Mario n’a pas enseigné le droit à l’université, n’a pas dirigé le Harvard Law Review, n’a pas vécu à l’étranger (à ce que je sache), n’a pas vraiment fait d’autre chose que de la politique.

Mario n’a pas de charisme, n’est pas un outsider, n’est pas porté par un sens de l’inévitabilité historique. Mario ne représente rien. Mario n’a pas de fractures sociales profondes à réparer, n’a pas huit ans d’administration désastreuse à faire oublier, seulement une ronronnante médiocrité de petite semaine. Mario n’inspire guère plus que quelques hérouvillois irréductibles.

À force de se réinventer pour suivre la saveur du jour, se créer un mythe d’homme du peuple, Mario devrait sûrement comprendre qu’il ressemble beaucoup plus à McCain qu’à Obama.

Il reste à voir si Gilles Taillon s'habillera comme Sarah Palin durant la prochaine campagne.

jeudi 6 novembre 2008

On s'aimera encore, lorsque l'amour sera mort

Depuis qu’Obama est élu, il fait beau. Tous mes contacts Facebook qui ont fait un update de leur statut parlent de Barack. Tous mes contacts Facebook vont être déçus quand ils vont se rendre compte que Barack sera un président américain, pas norvégien.

D’ici là, Joe Dassin chante l’été indien (Casino Indian, dirait Michael Scott), les conducteurs ont ressorti leur moronie des beaux jours et les sandales connaissent une gloire aussi éphémère qu’instantanée.

Tout de même, je vous laisse avec la célébration d’une prise électrique à un endroit improbable dans le sud de l’Utah. Prenez ça comme un hommage à John Wayne et à Thomas Edison.

samedi 1 novembre 2008

Josée et Marie-Mai, même combat

Après des années de réflexion, je pars ce matin officiellement le fanclub officiel double Josée Verner / Marie-Mai. Je suis toujours en train de réfléchir à savoir si j'ajoute Julie Boulet dans le line-up.

dimanche 26 octobre 2008

mardi 21 octobre 2008

Entretiens avec un empire - God bless the cowboys

Pour ceux qui s'en soucient, la barbe pousse. Nous n'arrivons plus a distinguer la bouche de Jeff, ce qui lui donne un air défiant avec son chapeau de cowboy. Nous avons d'ailleurs activement cherche des bottes de cowboy pouvant lui faire cet après-midi. De toute façon, tant qu'a être a Grand Junction au Colorado pendant une tempête de sable, autant magasiner des bottes. Une fois convaincus que la puck roulait pas pour nous, nous sommes allés déguster du vin dans deux vignobles locaux.

Donc, pour faire un résumé des épisodes précédents:

Le parc national de Zion a un tunnel de la muerte, des points de vues incroyables dans des sentiers superbes et encore plus d'Allemands. Les Allemands sont un peuple en vacances, la Pologne peut dormir tranquille.

Bryce Canyon est un décor surréaliste. J'ai regarde nos photos, je les crois truquées tellement les couleurs sont éclatantes. AA a perdu son portefeuilles pendant une ride de cheval dans le canyon. Un cowboy moustachu l'a retrouve genre 10 minutes plus tard. Encore une fois, God bless the cowboys!

Hier soir, première nuit dans un motel, a Green River en Utah. Nous avons fuit la neige annoncée a Bryce et le frette fort bien installe. Pire motel au monde, mais a 50$ la nuit pour 4 personnes, qui peut s'en surprendre. Acheter de la bière est difficile dans l'État des Mormons, nous avons donc acheté de la Bud Dry. Dieu peut dormir tranquille, ca ne goutte pas la bière une seconde.

Animaux rencontrés depuis le départ, pour la plupart vivants:
1. elks (whatever that is en français)
2. écureuils de toutes les dénominations
3. serpents a sonnette
4. dindes sauvages
5. chevreuils
6. mules
7. chiens de prairie (avec un vrai panneau disant "Prairie dogs crossing".)
8. ours
9. morses et otaries

Les temps sont durs, nous avons écouté l'ensemble du iPod de Jeff.

Je vous tiens informés. God bless.

Entretiens avec un empire - John Wayne est un chat

Nous sommes passes du coté de l'Utah, je crois que nous avons change d'heure. En plein décor de film de cowboy, les montagnes de Monument Valley se dressent en plein désert. Les films de John Wayne d'après 1938 ont été tournes ici, avec des indiens qui jouent le rôle de méchants, des méchants qui portent des chapeaux noirs et des jeans taille haute qui rentrent dans la craque. Typiquement, il fait chaud. Présentement, on se les gèle et il a plu en bazwell pendant notre ride de vélo. On n'a plus les déserts d'autrefois.

Nous avons été adoptes par un chat (John Wayne) et un chien errants (Geronimo). Ils mangent des chips bbq, puisque c'est tout ce que nous avons a leur offrir. Après tout, ils sont américains, ils se nourrissent de choses comme ca.

Le séjour au Grand Canyon a été écourté. D'abord, il pleuvait en fou hier matin (encore une fois, du jamais vu) et nous avons été déçus par l'endroit. Fort impressionnant, mais accessible trop facilement en char et beaucoup trop commercial. Après être descendus dans le canyon, il ne restait plus trop de chose a faire, qui plus est par une journée de pluie et de brume. Tout de même, un parc national avec un film Imax, c'est du jamais vu.

Décompte des villes cool traversées:
1. Mexican Hat; aurait du s'appeler Sombrero,
2. Harmony (18 habitants, on espère en effet que l'harmonie règne)
3. Needles (notre acupuncteur s'est pris en photo a cote de la pancarte)4. Seligman et son Road Kill Cafe : "You kill it, we grill it".

Nous devrions partir demain pour Bryce Canyon et quitter notre réserve indienne navajo "sèche". Les guillemets sont importants puisque j'avais rarement vu autant de canettes vides sur le bord de la route. Peut-être achètent-ils leurs bières vides. Who knows. Aubry ressemble de plus en plus a Plume. Hugo a fait la danse de la puie; il s'est mis a faire soleil. Je lui ai demandé de faire la danse du souper, juste pour voir.

Ce soir, nous avons de la Miller High Life en canettes. Les canettes arborent un camouflage intéressant.

Entretiens avec un empire - Première semaine

Finalement, une connexion internet me permet de vous envoyer quelques nouvelles. D'abord, j'ai réussi à voter, à partir du bureau de poste de Bullhead en Arizona. Comme je n'avais pas accès à internet à ce moment, j'ai potentiellement voté pour un candidat imaginaire. Je n'ai pas voté voilé, contrairement à mes ambitions initiales, les Américains n'étant pas si portés sur les blagues religieuses.

Présentement à Williams en Arizona, nous revenons d'un court magasinage de bottes de cowboy. Rien trouvé d'intéressant encore. Par contre, notre truck compte désormais une dizaine de couvre-chefs divers, dont 2 chapeaux de cowboy, un canotier carreauté, une casquette d'armée, une casquette de trucker et bien d'autres. Comme la barbe pousse à vue d'œil, le style des chapeaux doit aussi évoluer: je dois avouer que le canotier en paille avec une barbe, les cheveux rasés et des gougounes me donnent l'air d'un touriste lituanien qui se serait battu avec un village des valeurs.

Jusqu'à maintenant, le vélo roule bien. Quelques centaines de km dans les jambes, pas mal les plus difficiles que j'ai fait à date. La côte californienne est côteuse, le désert est côteux, même les plaines arides sont côteuses (et il fait 75 à l'ombre); bref, je serai prêt à recommencer à m'obstiner à mon retour sur le bienfait de nommer la 'côte' de la Fabrique ainsi. Nous verrons.

Il y a de la musique mexicaine et du country à la radio. Exclusivement. Je commencer à connaître les paroles de certaines tounes mexicaines.

Autrement, quelques observations:
1. San Francisco est remplie de hobos.
2. Je comprends maintenant les chansons de Rancid qui parlent des prostituées de Tenderloin. C'est pas chic.
3. Toutes les journées ont impliqué soit des burgers, soit du chili, sinon les deux.
4. Les Allemands ont envahi la Californie en RV. Ils se croient sûrement en Pologne.
5. Il a plu dans la désert.
6. Hugo s'est fait accompagné par un serpent à sonnette en jouant de la guitare. Il a eu un peu peur.

Sur ce, m'am, je m'en vais manger et probablement prendre une tite bière américaine qui goute l'eau.

mardi 23 septembre 2008

Entretiens avec un empire – Frisco est frisquet

Il existe trois types de personnes San Francisco, reproduites des milliers de fois pour constituer une ville de quelques millions d’habitants. D’abord, les hobos, qui ont pris le contrôle de la ville. Ensuite, les yuppies, qui pensent avoir le contrôle de la ville, mais ce n’est qu’une tactique des hobos pour pouvoir manger des sandwiches de yuppies dans les poubelles. Les hipsters, qui se promènent en vélos one speed avec un toupet emo. Évidemment, vu qu’ils n’ont même pas le contrôle de leur vélo, ils n’ont absolument pas le contrôle de la ville. Finalement, les Chinois, qui tiennent une suite de Dollaramas qu’on appelle le quartier chinois.

mercredi 17 septembre 2008

Entretiens avec un empire

Les valises sont presque finies, les vélos sont emboîtés, les chats sont confiés à une amie, les plantes seront arrosées par une âme charitable à une fréquence métronomique. Les intempéries les plus fortes ne nous dérangeront pas, les chaleurs les plus torrides seront acceptées comme un baume salvateur, la neige des montagnes sera une toile vierge, les canyons seront des butes à descendre et à dompter.

Les chapeaux et les bottes de cowboys orneront nos corps dorés par le soleil. La poussière envahira notre tente et les serpents à sonnettes deviendront nos animaux de compagnie. Les ours se nourriront des restes de notre saucisson de Bologne.

Les cieux nous engloberont et les étoiles seront comptées une par une. Le gaz va être cher, la bière va être cheap, la bouffe va être grasse. Notre van va être pleine, nos vélos vont souffrir. Les barbes vont pousser, les douches seront vraisemblablement espacées. Les rivières vont être froides, le feu va nous réchauffer.

La Tête dans l’autruche part donc pour une tournée continentale à travers le Sud-Ouest amerloque. Un mois de proximité, de camping, de parc nationaux, de célébration et d’impertinence. Un mois pour prendre des photos, pour voter voilé par la poste, pour suivre la campagne américaine à travers les bleds perdus de la Californie, de l’Arizona, de l’Utah. Ça va être bon.

lundi 8 septembre 2008

Le retour des années 80

Puisque les années 80 sont à la mode, je me demande si les gars de Lost Fingers vont s'ouvrir un Distribution aux consommateurs quand ils vont constater que leur succès ne pouvait être que temporaire.

C'est d'ac.

Pas propre?

On ne peut qu'aimer les vieux posters de propagande.

dimanche 7 septembre 2008

Les délices de Lamalice, deuxième partie

Toutes les recettes ne sont pas égales devant Dieu. D’abord, les tartares avec leur côté barbare raffiné ne peuvent définitivement pas figurer tout juste à côté d’un bol de pâtes à la sauce tomate. Pareillement, un jambon à l’ananas n’est pas pareil qu’un grand verre de lait de soya avec des graines de lin : du lait de soya avec des graines de lin, c’est dégueulasse.


Avec cette vérité de l’inégalité des recettes bien en mémoire, La Tête dans l’autruche a réfléchi des semaines durant pour vous offrir une suite aux Délices de Lamalice. Et comme nos cerveaux fertiles manque davantage de temps que d’idée, voici un deux pour un. Deux recettes fantastiques.

La première se définit par sa simplicité. Un arôme riche de sauce aigre-douce, d’oignons caramélisé et de viande de premier choix s’en dégage après seulement 5 minutes. Cette recette, c’est le pâté de pogo.


Pour réaliser ce plat, le cuistot aura besoin de huit pogo ramollis au four à mico-ondes, de ketchup, de cassonade, d’oignons blancs, de bacon et d’un four. D’abord, faites préchauffer le four à 400 degrés celcius. Mélangez une demi-tasse de ketchup avec deux cuillères à soupe de cassonade. Prenez les huit pogos ramollis, enlevez les bâtons.





Effoirez les en un tas qui ressemble à une pièce de viande, bardez de bacon. Vous nappez ensuite avec la sauce sucrée et brunâtre. Recouvrez d’oignons. Faites cuire de 30 à 40 minutes, jusqu’à ce que la bactérie listeria soit morte.




Pendant que votre rôti cuit, je vous invite à vous déboucher une bière et à commencer la deuxième recette : la pizza aux trois « viandes ». En plus de 4 autres pogos ramollis, vous aurez besoin de saucisson de bologne, de bacon, d’une pâte à pizza, de ketchup et de fromage orange en slice.



Étendez le kecthup sur la pâte, en guise de sauce. Des fines rondelles de pogos feront ensuite office de couche goûteuse de base. Coupez le bacon et un peu de bologne en petits morceaux, que vous ferez revenir dans l’huile d’olive extra-vierge pressée à froid. C’est meilleur pour la santé. Coupez des tranchez de bologne et servez vous de pochoirs à biscuits pour faire des petits bonshommes. Étendez la viande cuites sur les pogos et recouvrez de « fromage » en slice.








Déposez les bonshommes en anus salés bologne sur le dessus. Cuisez une quinzaine de minutes à côté de votre rôti.









Dégustez avec des amis, de la bière de bonne qualité et des antiacides. Avec toute les cochonneries que la vie vous apporte, vous aurez au moins la certitude de manger une bonne bouffe maison!

lundi 25 août 2008

Ordures et PhD

Dimanche soir, 18h36, mes vieux voisins hippies font cuire des vidanges à saveur de poisson sur leur hibachi. Évidemment, un couple de vieux hippies ne peut pas avoir un barbecue au propane comme tout le monde, il doit se servir d’un puant petit machin au charbon. De toute façon, au moins le charbon couvre un peu l’odeur des ordures qu’ils font cuire. Je suis malade juste à les sentir, mais je me console par le fait qu’ils vont être obligés de manger la crap qu’ils cuisinent.

Dans un autre ordre d’idées, on aurait pas mieux fait de donner un DES honorifique à Céline? Me semble que sans secondaire 5 on va pas loin de nos jours. En plus, si je me fie à ce que je vois autour de moi, les doctorants sont pas super payés. J’aurais pu aussi comprendre un DEP honorifique.

mercredi 20 août 2008

Péribonka, endroit de prestige















Au cas où personne d'autre ne serait allé voir, l'entrée wikipédia du village de Péribonka est curieusement dithyrambique. Je n'ai rien contre le village, qui semble fort charmant si je me fie à l'envoûtante toune "C'est beau" de Mario Peluso, mais je soupçonne un local de n'avoir pas poussé égal dans la rédaction de l'article.

"Le nom de Péribonka (là où le sable se déplace), un des plus petits villages du Québec, est inscrit en lettres indélébiles sur la carte du monde."

"De 1979 à 1994, le courage, la ténacité et le talent de Michel Goulet, joueur de hockey professionnel, ont contribué à maintenir les traditions d'excellence qui font de son patelin un endroit de prestige."

Et parmi les nombreuses personnalités notables ayant vécu dans le prestigieux village, l'on trouve entre autres "Gisèlle Rochette (fille du Dr. Rochette)". Je l'avais presque oubliée!

N'empêche, Michel Goulet, je respecte ça.

mardi 19 août 2008

Confusion

Voulant se rendre en auto à Orlando pour célébrer avec Mickey, une famille québécoise s'est trompée de Georgie. Le père a été élu maire de Gori et les enfants ont célèbré en mangeant un excellent borsh. Aucune nouvelle de la mère, sûrement passée du côté russe.

lundi 18 août 2008

Ça s'appelle un cercle vicieux

Nos chétifs olympiens modernes peuvent aller se rhabiller

Au diable Michael Phelps et Usain Bolt (focus, dude!), mon athlète olympique favori est décidemment Milon de Crotone. Non, il n'a peut-être pas gagné de médaille pour la musicalité de son nom, mais il impressionnait autrement. Lutteur d'une force terrible, il pouvait briser une corde nouée autour de son front seulement en gonflant ses veines. Wikipédia m'apprend même que "vingt livres de viande, autant de pain et quinze pintes de vin suffisaient à peine à le rassasier", de quoi désespérer une belle-mère.

Grec jusqu'à la fin, il est mort tragiquement, dévoré par les loups alors que ses mains étaient coincées dans un tronc d'arbre. J'essayerai d'y penser la prochaine fois que me viendra l'idée saugrenue d'ouvrir un arbre avec mes mains.