dimanche 25 mai 2008

Un petit pas pour l'homme...


La curiosité, ou l’ennui – il faudra voir – de l’être humain ne cesse de m’étonner. Prenons par exemple l’histoire de ce Joseph Kittinger, hardi parachutiste s’il en est un, qui s’élança hors de sa nacelle alors que 30 km (km! 30!) le séparaient du plancher des vaches. Une improbable photo prise un instant après qu’il eut quitté son ballon le montre les bras ouverts comme s’il allait embrasser sa mère, avec pour arrière-plan une couche nuageuse si distante (vers le bas!) qu’elle semble solide comme le roc. Cet homme s’est jeté de si haut que c’est à se demander si, suite à une impulsion un peu trop vigoureuse, il n’eût pas plutôt tombé du côté de la Lune. Quelle autre espèce sur cette planète pourrait un jour posséder à la fois le loisir, la folie et les ressources pour mener à terme un projet pareil? Voit-on des crocodiles se jeter au bas des chutes Victoria, conscients que pour toute récompense ils sauront que cela est possible? Je comprends que le saut de Kittinger faisait partie d’un programme de recherche de l’USAF, et que ce même programme ne constituait qu’une brique dans l’édifice de la suprématie militaire qu’elle construisait à l’époque. Cependant, est arrivé un moment où, probablement tous assis autour d’une table mal éclairée, sous un bunker d’une base aérienne, les participants à ce projet en sont venus à proposer de construire une gigantesque montgolfière, de munir l’un d’entre eux d’un scaphandre, d’une bonbonne d’oxygène et d’un parachute, de l’introduire dans la nacelle et l'envoyer dans la stratosphère, pour ensuite voir s’il pourrait revenir par le chemin le plus direct: en sautant par-dessus bord. Et tous d’approuver, ouais, ouais, voilà un plan qui me paraît raisonnable, let's roll. Mais devrais-je vraiment m’en surprendre, venant des descendants de créatures qui, habillés en peaux de bêtes et munis de fragiles lances à la pointe en silex, s’élançaient, à pied, à la poursuite d’un troupeau de mammouths laineux?

samedi 24 mai 2008

Nouvelles tendances

Cet été la chemise à carreaux s'accessoirise d'un camion Caterpillar.


jeudi 22 mai 2008

Blasphème

















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Nouvelle politique, Québec interdit le meurtre

Après avoir fait un blitz parlementaire important afin d’interdire les tueries dans les écoles, l’ADQ, le PLQ et le PQ ont uni leurs forces hier à l’Assemblée nationale afin d’interdire le meurtre. Alors que le parti au pouvoir voulait simplement présenter une motion en Chambre condamnant le « concept d’enlever la vie à autrui », les partis d’opposition se sont ligués pour forcer le gouvernement à transformer la motion en loi.

La loi stipule que, désormais, il ne sera plus toléré qu’une personne en tue une autre, peu importe le motif. Bien que la nouvelle aille très loin, les juristes consultés se sont généralement prononcés en accord avec l’idée d’interdire le meurtre.

L’idée d’interdire le meurtre a été acceptée en accéléré, alors que d’autres provisions ont été abandonnées, notamment l’interdiction de posséder un domicile ou l’interdiction de procéder à une invasion. Afin de juguler la progression de la violence familiale, le gouvernement jonglerait avec l’idée d’interdire les liens familiaux.

lundi 19 mai 2008

Mes autres voisins

Mon voisin est un vieux réjoui libidineux. Il contemple sa vie, sa médiocrité et les cégépiennes avec le même regard satisfait, le même sourire épais, le même petit rictus déplaisant. Il passe son hiver à pelleter, même quand il ne neige pas, même quand l’hiver est fini. Il racle les trois pieds carrés entre le trottoir et la rue avec la même avidité au printemps et les tond avec délice en été. L’automne lui permet de sortir son machin qui souffle les feuilles. Si on avait le moyen de transformer le vacarme de sa machine en énergie, on pourrait sûrement illuminer une ville moyenne ou l’électrocuter pour de bon.

Mon voisin s’ennuie et pomponne son Accord beige avec un soin jaloux. Même avec 14 ans dans le corps, son auto a encore le charme qu’elle aurait dû avoir neuve. Le plus impressionnant n’est pas le temps passé à laver ses vitres au Windex ou l’attention maniaque avec laquelle il enlève la poussière sur son dash durant les chaudes journées d’été. Le plus impressionnant, c’est la bonne idée de sauver 50$ par année en n’achetant pas la vignette pour son char beige et moche. Cette économie fabuleuse l’oblige à sortir aux deux heures, du lundi au vendredi entre 7h00 et 21h00 pour changer son char de place de quelques mètres.

Ma voisine regarde par la fenêtre, surtout depuis que son mari est mort. Elle ne sort pas de la maison si elle n’est pas accompagnée de sa fille, elle aussi ma voisine. Elle regarde tout, est sûrement au courant de tout ce qui se passe sur la rue. Elle scrute avec tellement d’attention les souffleuses de la ville en hiver et la balayeuse de rue en été qu’elle doit avoir été foreman dans une autre vie. Elle ouvre sa porte en été pour ne pas souffrir de la chaleur, ou par habitude. Ça permet à tous ceux qui reste en face de la voir faire la vaisselle en jaquette, en bas blancs et en pantoufles.

Mes voisins ont deux enfants en bas âge. Ils travaillent sûrement, sans que je puisse comprendre dans quel domaine. Avoir le début trentaine, les cheveux longs et s’habiller comme en 97 n’est sûrement pas une carrière prometteuse pour le père/voisin/mari. Par contre, sortir de son appart le plus rapidement possible le soir afin de travailler sur le terrain, pas qu’il y ait quelque chose à faire, mais parce que dehors, c’est pas en dedans. L’avantage pour lui est que sa bobonne reste en dedans 11 mois par année, sûrement à regarder ses programmes en s’occupant de ses deux mioches. Ses deux mioches sont indiscriminément appelés « bébé ». Ses deux bébés, dont un doit avoir 5 ans et l’autre environ 2 ans, n’ont pas le droit de faire quoi que ce soit. Faire des choses, c’est la première étape vers la blessure. Avoir une mère comme ça, je me tirerais directement sur le BBQ, moi aussi.

dimanche 18 mai 2008

Mes voisins

Mes voisins sont gros. Ils ont un char de gros, mange de la bouffe de gros, suent comme des gros en sortant de leur char de gros, en rapportant leur bouffe de gros. Elle, elle s’habille en grosse. Évidemment, une grosse ça s’habille avec du linge de sport de l’Aubainerie, ça lui permet de suer abondamment quand elle revient de l’épicerie en transportant son crate de 24 canettes de Coke Diet. Un gros, ça porte une casquette en velours en été, un manteau ouvert en hiver.

Mes voisins sont vieux. Ils sont locataires du 3e étage depuis à peu près 1000 ans. La dernière fois qu’ils ont souris de leurs dents pourries, Diefenbaker étant premier ministre. Comme ils sont locataires d’expérience, ils peuvent se permettre de chialer contre tout travail manuel : les poubelles sont mal ramassées, les jeunes du premier balaient pas assez devant leur porte, le gars du deuxième pellette pas assez tôt le matin. Un vieux, ça se lève tôt pour aller rien faire, ça se couche tard pour pas manquer ses programmes de vieux, ça reste réveiller longtemps parce que ça sait que ça va mourir bientôt. Un vieux, ça conduit un char de vieux, américain, long, laid. Un vieux, ça prend une demi-heure à stationner en parallèle son char de vieux.

Mes voisins sont cégépiens. Un cégépien, ça sonne comme une maladie vénérienne, ça ressemble aussi à une maladie vénérienne. Les cégépiens chez nous ont tous un char de cégépiens, vieux, laid, japonais, modifié chez Canadian Tire avec des pièces cheap. Un cégépien, ça pense qu’il est le premier à se rendre compte que Che Guevara a existé. Il pense que tout le monde le trouve drôle quand il parle fort dans son cellulaire à travers son ti-poil de face pas assez dru pour être appelé un barbe. Un cégépien, ça pense que Jack Johnson a inventé la musique acoustique et que Manu Chao est cool de composer 74 albums avec les mêmes ostis de trois accords. Un cégépien pense encore que ça veut dire quelque chose être un « citoyen du monde ». Il attend encore son passeport du monde.

vendredi 16 mai 2008

Un fruit décevant

La papaye ça goûte le vomit, et c'est bien dommage.

Le prix du jazz atteint de nouveaux sommets

Le prix du jazz a connu un bond important hier partout au Québec. La minute de jazz se négocie maintenant à près de 1,40$, une augmentation de 40% par rapport à l'an dernier. Aux États-Unis, où la consommation de jazz est la plus élevée au monde, le jazz se vend près de 4 dollars pour 3 minutes et demie.

L’augmentation récente du prix du jazz découle de nombreux facteurs. D’abord, l’ouragan Katrina a interrompu l’approvisionnement pendant de longues semaines, entamant durablement les réserves stratégiques américaines. Ensuite, la demande de jazz dans les économies émergentes comme la Chine et l’Inde opère une ponction importante sur les ressources mondiales.

Les craintes sont importantes en ce qui a trait à un manque de jazz pour les consommateurs occidentaux. En effet, le cartel moyen-oriental du jazz refuse d’augmenter la production quotidienne de jazz faisant craindre une pénurie sur les marchés. L’instabilité du géant russe, qu’on dit posséder près de 33% des réserves connues de jazz, n’améliore pas la volatilité des marchés.

La compagnie semi-publique russe Jazzprom est en effet utilisée comme un levier politique par le pouvoir post-soviétique. On se souvient de la crise du jazz de l’hiver 2006, alors que la société russe avait coupé pendant de longues journées l’approvisionnement en jazz vers l’Europe, forçant un ralentissement des économies déjà chancelantes.

Des solutions plus coûteuses sont désormais utilisées, notamment la production de jazz dans l’Ouest canadien. Toutefois, celle-ci nécessite une quantité importante d’eau et conserve une saveur country qui ne rejoint pas encore les standards internationaux.

Les experts insistent plus que jamais sur la nécessité de réduire notre consommation de jazz. Ils rappellent que la consommation peut se faire en groupe, en co-écoute, alors que les habitudes nord-américaines sont encore organisées autour d’une écoute en solo à l’aide d’un gros système de son.

Des pays sud-américains offrent sur leurs marchés intérieurs des solutions de rechange intéressantes. En effet, le Brésil produit désormais de la bossa-nova à partir de canne à sucre. En signe de défi aux États-Unis, Cuba a offert d’exporter des conteneurs de Buena Vista Social Club vers des quartiers défavorisés américains. La Maison Blanche a refusé catégoriquement.

lundi 12 mai 2008

Gargouillis

Gargouillis sodomise Vasy et le fait pour lui.

Relation sulfureuse d’un ministre conservateur

Après avoir tenté de défendre Maxime Bernier et sa relation douteuse avec l’ex-femme-veuve de deux motards (ex, eux aussi), le ministre non-élu Michael Fortier a tenté de prendre contact avec Nathalie Simard via le réseau social Facebook.

Selon les documents diffusés conjointement par le Bloc québécois et le Parti libéral obtenus en vertu de la Loi à l’accès de l’information, M. Fortier aurait poké Mme Simard trois durant la journée de samedi, quatre fois dimanche et un impressionnant sept fois lundi. Malgré ces tentatives répétées, Mme Simard ne s’est pas montrée particulièrement intéressée à la sollicitude du sénateur conservateur.

Interrogé en Chambre, M. Fortier a affirmé avoir voulu seulement offrir son appui à Mme Simard en raison de ses récents déboires.

Le relationniste de Mme Simard, faisant ses boîtes au quartier général de sa défunte fondation, a affirmé que celle-ci n’avait pas accès à une connexion internet suffisante à son hôtel 3 étoiles et demi de Punta Cana. Cette situation pourrait expliquer le mutisme de la chanteuse qui a, on se rappelle, écourté sa tournée, le Photoshop Tour 2008, en raison de l’absence de spectateurs.