samedi 13 décembre 2008

De la politique et du poil

Dans un effort désespéré pour reprendre le contrôle de l’économie nationale, l’administration Bush a accompli un dernier soubresaut législatif hier à Washington. Le gouvernement républicain sortant a en effet donné le feu vert à la déréglementation dans le secteur du poil. Pour l’occasion, Condoleeza Rice arborait une barbe de trois jours et Dick Cheney, que l’on n’avait pas vu en public depuis la pendaison de Saddam Hussein, portait fièrement un jewfro rappelant Kool and the Gang.

La nouvelle politique, visant à stabiliser les cours mondiaux du poil en donnant confiance aux professionnels de la capillarité, devrait entrer en vigueur dès le début de la semaine. Un tsar du poil sera nommé demain par la Maison blanche afin de superviser les opérations.

Le marché du poil s’est montré réceptif à l’initiative, malgré une chute des cours en fin de journée. La confiance semblait au rendez-vous. Effectivement, sous le couvert de l’anonymat, un courtier en poil s’est même laissé emporter par l’émotion en prévoyant le retour des cheveux gauffrés d’ici à la fin de 2009. Cette information n’a pu être confirmée par aucun autre expert du domaine même si des rumeurs de tractations laissent envisager un avenir un peu meilleur pour le poil à partir du deuxième trimestre de 2009.

Le marché du poil asiatique est resté tout de même assez frileux à la nouvelle américaine, particulièrement à Tokyo où les règles capillaires sont toutes autres. L’Europe attendait de constater les effets de la nouvelle politique avant de se prononcer sur l’avenir du mini-pad, présentement en vague dans les vieux pays.

L’équipe d’Obama serait à étudier la possibilité de nationaliser le poil dès les premières semaines de son accession au pouvoir en janvier 2009.

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