vendredi 27 mars 2009

De la sensation d’être en tabernacle

Je m’étais dit que j’allais attendre un peu avant d’écrire là-dessus, le temps que ma frustration diminue minimalement, que ma tabarnaquitude s’efface. Rien n’est parti, toujours aussi frustré. Donc, voilà.

Mercredi 25 mars 2009, spectacle des Weakerthans à Québec, au Cercle avec les Constantines en première partie (comme d’habitude, vous me direz). J’ai vu le groupe de Winnipeg probablement cinq ou six fois en spectacle. Mis à part une prestation moins inspirée la toute première fois, avant la sortie de Reconstruction Site, j’apprécie toujours beaucoup. J’ai d’ailleurs encore adoré leur présence scénique discrète mais chaleureuse, cette espèce de plaisir adolescent de jouer de la musique devant des gens qui connaissent les paroles par cœur jusqu’à la dernière intonation. Les Constantines étaient égaux à eux-mêmes, une bonne première partie de rock canadien un peu stoner. La sauce s’étirait un peu vers la fin, mais leurs quelques fans inconditionnels compensaient pour le manque d’entregent du groupe.

Donc, côté musique, c’était très bien. Côté public, c’était horrible.

Je n’ai absolument rien contre les amateurs exubérants, ceux qui crient leur joie, laissent aller leur fou et se remuent le popotin sur les rythmes endiablés. J’ai plutôt tendance à les admirer : ils s’amusent et incitent les groupes à se donner encore plus sur la scène. Ils sont souvent la bougie d’allumage qui transforme un show correct en party.

J’en ai par contre beaucoup contre les gens qui crient pendant les chansons clames et introspectives qui amènent une ambiance feutrée à un show. J’en ai particulièrement contre les ouèreux qui vont à des shows parce que c’est cool et qui passent leur soirée à parler à côté de moi en se foutant éperdument du groupe qui se produit sur scène.

Pourquoi ne pas respecter un groupe, de surcroit indépendant, qui vient présenter un show dans une petite salle? Est-ce que ces mêmes épais iraient jaser pendant une pièce de théâtre, un film ou un spectacle de danse? Le plus frustrant dans l’histoire est que ces morons déplaisant se défendent de leur bon droit de faire chier les autres spectateurs. Par exemple, après avoir averti deux abrutis qu’ils dérangeaient tout le monde, ils se sont mis à argumenter qu’ils ne s’étaient pas vu depuis longtemps et qu’ils avaient droit de parler. Évidemment, leurs cerveaux atteints par le manque de circulation causé par des jeans trop serrés ne leur ont pas permis de se rendre compte de la crétinerie de leur réflexion.

En résumant leur position, on se retrouve devant : moi avoir payé pour show, moi voir ami, moi parler parce que moi veut parler, moi déranger tout le monde parce que moi bon client et finalement, fuck les autres, fuck le groupe. Le plus dérangeant, c’est que je sens une tendance à la hausse dans la moronie des spectateurs. Rien de scientifique dans mon observation, mais c’est comme si les shows à Québec étaient un prétexte pour aller deviser sur les choses de la vie.

Donc, finis les shows pour moi. Et puis, chers morons, allez donc prendre une camomille tranquilles plutôt que de gâcher les shows que j’aurais aimé entendre.

mardi 24 mars 2009

Cinéma

Grosse journée de cinéma d'après-midi, selon le TV Hebdo. En effet, deux films de Greg Evigan étaient présentés: 

Trouvé
(Found) (5) É.-U. 2005. Un couple accueille une jeune femme qui prétend être sa fille kidnappée seize ans plus tôt.

et

Mary Higgins Clark: Ce soir, je veillerai sur toi
(Mary Higgins Clark: He Sees You When You're Sleeping) (6) Can. 2002. Pour aller au ciel, un courtier mort prématurément doit retourner sur Terre afin d'aider une famille aux prises avec des gangsters.

Un peu plus, je croirais à un festival Greg Evigan à TQS. Dire qu'on doutait des frères Rémillard.

vendredi 13 février 2009

F. Haas-Staedtler, philosophe méconnu

F. Haas-Staedtler (1820-1901) est un philosophe allemand originaire des environs de Nuremberg. Né en 1820, Staedtler a notamment étudié la philosophie, les mathématiques et l’astrologie à la célèbre université Humbold de Berlin. Malgré sa graduation très rapide de l’université à l’âge de 18 ans, il prend plusieurs années avant d’atteindre une certaine notoriété dans les milieux intellectuels berlinois. Il finit tout de même par acquérir le respect de Karl Marx lors de longues discussions passionnées dans les cafés de la FriedrichStrasse. Il aurait d’ailleurs inspiré certaines des réflexions marxiennes d’avant l’écriture du Manifeste du parti communiste. 


Après avoir participé à la fondation de la Première Internationale, Staedtler développe un goût pour le nationalisme allemand naissant. Il se range derrière les autorités aristocratiques prussiennes et milite pour l’unification de l’Allemagne. Il se rend en Saxe en 1859 afin de mesurer l’appui populaire à l’unification. Il tente du même coup de faire des Allemands des Sudètes des sujets de l'Allemagne à naître, ce qui échoue à cause de l’influence des hussites tchèques. 


Sa pensée philosophique se veut un savant mélange de proto-communisme libertaire et de rigueur prussienne. Il sera surtout reconnu pour sa volonté de faire comprendre à ses contemporains l’idée de frieundschaftstationgründ, généralement traduit par la « compréhension des perceptions par l’expérience ». On considère que Staedtler a fortement inspiré la pensée wébérienne, notamment en ce qui a trait à ses travaux sur la rationalité. 


Il a terminé sa vie en enseignant la philosophie et en traduisant Le Capital en slovaque, langue de sa deuxième femme, Bretta Schneidbrett. Il a influencé des jeunes philosophes structuralistes, notamment H.B. Bleistift et Klebeband Aufrolle.


mercredi 11 février 2009

Prose bituminale

La sphate est de retour dans sa magnificence, du moins pour un petit moment. Le bitume m’a souris, enveloppé dans un blanc manteau de brouillard épais, presque chaud. Les chars sont disparus pendant quelques minutes, juste le temps de penser que ça allait mieux et que je pouvais prendre la rue au complet, pour moi tout seul.

 

Ça augure bien, pour moi on va s’en sortir cette année encore. 

jeudi 5 février 2009

Dans la catégorie "on tue la une"

Cyberpresse arrive encore à m'impressionner par sa pertinente couverture des cours du sirop.

 

mardi 3 février 2009

Les Anglais appellent ça un "understatement"

Donc, comme ça Éric Lapointe a des problèmes de santé. L'understatement du jour revient à son relationniste ou son agent de presse ou peu importe: «Il n'est pas totalement alerte, mais il n'est pas dans le coma». C'est vraiment la façon la plus bizarre d'être positif.

Je suis peut-être pas beau, mais au moins je ne suis pas dans le coma. Non patron, je n'ai pas fini mon dossier dû pour hier, mais au moins je ne suis pas dans le coma. Oui monsieur l'agent, j'ai pris une brosse avant de conduire mon char, mais au moins je ne suis pas dans le coma. Oui chérie, je me suis assis sur le chat, mais au moins je ne suis pas dans le coma.

vendredi 30 janvier 2009

Des scientifiques testent une hypothèse sur la génétique des lions

Cité du Vatican

Des scientifiques romains ont testé aujourd'hui leur hypothèse sur la génétique des lions. En effet, une équipe de généticiens a tenté de prouver que le goût de manger des chrétiens est inscrit dans les gènes des lions. Afin de prouver cette nouvelle théorie, les scientifiques ont mis tête à tête un lion choisi au hasard et un pape dont nous tairons le nom.


Le résultat est assez évident.

Retour sur La Tuque et ses ponpons

Donc, la Mauricie a réussi à refaire parler d'elle internationalement avec cette fantastique décision du maire de la ville d'interdire le vélo en hiver après la mort d'un cycliste. UrbanVelo en parle, BikeForums le mentionne, RoadBikeReview en discute aussi, formant un magnifique consensus dans le monde du 2.0: il y a quelque chose de bizarre dans l'eau de La Tuque. Une bonne grande gorgée d'eau de Shannon ferait peut-être pas pire en matière de politique.

Meilleur commentaire jusqu'à maintenant sur le sujet: " à quoi tu t'attends, ils ont voté pour Jean Chrétien toutes ces années".

Suggestion pour le nouveau slogan de la mairie: Tricottes moi un moron.

mardi 27 janvier 2009

Y a-t-il une tête en dessous de la tuque?

Donc, comme ça La Tuque veut interdire le vélo en hiver après qu'un cycliste se soit fait tuer par un truck de pitounes. Pour être un peu plus cohérent, il faudrait interdire de tuer des cyclistes avec un truck de pitounes. Hiver comme été.

Apparemment, il n'y a pas qu'à Hérouxville que les autorités municipales ont retenu leur souffle à la naissance.