L’augmentation récente du prix du jazz découle de nombreux facteurs. D’abord, l’ouragan Katrina a interrompu l’approvisionnement pendant de longues semaines, entamant durablement les réserves stratégiques américaines. Ensuite, la demande de jazz dans les économies émergentes comme la Chine et l’Inde opère une ponction importante sur les ressources mondiales.
Les craintes sont importantes en ce qui a trait à un manque de jazz pour les consommateurs occidentaux. En effet, le cartel moyen-oriental du jazz refuse d’augmenter la production quotidienne de jazz faisant craindre une pénurie sur les marchés. L’instabilité du géant russe, qu’on dit posséder près de 33% des réserves connues de jazz, n’améliore pas la volatilité des marchés.
La compagnie semi-publique russe Jazzprom est en effet utilisée comme un levier politique par le pouvoir post-soviétique. On se souvient de la crise du jazz de l’hiver 2006, alors que la société russe avait coupé pendant de longues journées l’approvisionnement en jazz vers l’Europe, forçant un ralentissement des économies déjà chancelantes.
Des solutions plus coûteuses sont désormais utilisées, notamment la production de jazz dans l’Ouest canadien. Toutefois, celle-ci nécessite une quantité importante d’eau et conserve une saveur country qui ne rejoint pas encore les standards internationaux.
Les experts insistent plus que jamais sur la nécessité de réduire notre consommation de jazz. Ils rappellent que la consommation peut se faire en groupe, en co-écoute, alors que les habitudes nord-américaines sont encore organisées autour d’une écoute en solo à l’aide d’un gros système de son.
Des pays sud-américains offrent sur leurs marchés intérieurs des solutions de rechange intéressantes. En effet, le Brésil produit désormais de la bossa-nova à partir de canne à sucre. En signe de défi aux États-Unis, Cuba a offert d’exporter des conteneurs de Buena Vista Social Club vers des quartiers défavorisés américains. La Maison Blanche a refusé catégoriquement.
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