Les saxophonistes du Vieux Québec ont affuté leurs flutes, l’été est bel et bien arrivé. Le dude qui se peinture en doré et qui fait semblant d’être une statue est aussi de retour, toujours avec le même anti-concept. Les touristes adorent.
Le petit couple d’un âge certain, mais indéfinissable, scrappe comme à l’habitude les airs des Beatles, lui au saxophone baveux, elle à la voix sensuello-mochetone. Les peintures en trompe l’œil ont été astiquées, elle reluisent de toute leur quétainerie.
Les gaminés sont dans les deux langues officielles, les Ontariennes portent des toupettes et des coton ouatés Roots, les jocks américains sont roux, les vieux marchent lentement, les Mexicains sont dans le chemin, les Québécois sont colons. Le Vieux sent la crotte de cheval, la rue d’Auteuil sent la crotte de cheval concentrée, les plaines sont dégazonnées. Les jupes sont courtes, les bédaines sont grosses, les faces rougissent de leurs coups de soleil, les talons sont hauts, les babouches applaudissent en marchant, comme à un concert de marionnettes mongoles.
La bouette pour touriste est toujours aussi laide, les Crocs se vendent maintenant dans un magasin dédié, ça prend 10 minutes pour commander un café. Les épais filment leur été, se prenant pour le Scorsese du tourisme. Les films ne seront regardés qu’une seule fois, le temps de faire chier la visite cette automne.
J’apporte mon lunch, y a pas moyen de manger dans le Vieux.
lundi 14 juillet 2008
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